Picasso
Picasso a dit : Si vous voulez peindre un pigeon, il faut couper son cou en premier. Voici une tout autre manière de penser qui révèle avec finesse un tempérament « sauvage ». Picasso est selon moi un des avant-gardes du 20e siècle dans le monde artistique. La vision qu’il a donné à la peinture, la façon de voir les choses, de voir la vie terrestre a ébranlé, détruit, transformé tout ce qu’il avait de connu, tout ce que j’ai vu.
Titre : Massacre en Corée
Auteur : Pablo Picasso
Technique : Huile sur contreplaqué
Dimensions : H: 109.5cm L: 203cm
Date de création : 1951
Lieu de conservation : Paris, Musée Picasso
《Massacre en Corée》cette peinture est un portrait de la guerre en Corée. Le contraste fort entre les deux moitiés du tableau renforce cette confrontation oppressante entre les opprimés et les soldats. L’arme pointée, le corps rigide et protégé par une armure d’acier ; les soldats n’ont plus d’identité et de sentiment, ils incarnent l’horreur, la source du mal et de la souffrance. Tandis qu’au bout des fusils se tiennent des faibles, nus, le visage déformé par la peur et l’impuissance de l’être humain. Les personnages entièrement peints en Noir et blanc renforcent cette opposition et inhumanité froide et horrifiante de la guerre. Les corps tendus, les jambes prêts à avancés manifestent l’agressivité de l’attaque, de l’invasion. En face des femmes enceintes, des enfants, des mères apeurées représentent, contrairement aux soldats, la vie, le futur, la naissance, le renouveau menacé. Tout est à double ton et fortement contrasté et rend ce tableau si percutant et cruel.